Le bouquet des tulipes

4 minute read

Published:

Dédié à l’être avec qui, la connexion était grande, mais le destin s’est mis entre nous

Le bouquet des tulipes

J’ai porté une veste noire, un peu courte pour mes bras,
sur une chemise pas repasseé, avec le parfum de Moncler,
et j’espère que tu, ma fragrance, vivras,
J’ai pratiqué le style pour chaque chemise, d’avant se contempler,
Pourrais-je être trop habillé ou avoir l’air trop miteux ?
Je pourrais me coiffer, donner un semblant d’un universitaire,
un cocktail d’émotions, nerveux, curieux, heureux, chanceux,
Je pratique mon argument, rafraîchis ma mémoire, ramasse ma vocabulaire,
Après quatres jours de pratique, je devrais être prêt,
qu’est-ce que je vais dire, qu’est-ce que sera la réponse, je rêvasserais

Je marche lentement, en frotant mes chausseures avec la terre,
la cimitiere ouverte avec plusieurs pierres tombales mais mes pieds me poussent plus éloigné,
le gardien me voit, perplexe en regardant un groupe d’un homme pour une cérémonie funéraire,
Une cérémonie sur une parcelle sans une pierre tombale, éventuellement quelqu’un infortuné?
Il me regarde avec un bouquet de tulipes roses, certaines perdent leurs pétales, d’autres flétries,
Il voulait marcher vers moi, désire m’interrroger sur les tulipes flétries et m’exige d’arrêter
« C’est compréhensible de n’a pas les moyens d’acheter le terroir, mais les fleurs fanés sont des railleries ! »
Néanmoins, il m’observe attentivement, en me remarquant verser de larmes et surprend en train de raconter,
« Bah, je vais te dire quelques trucs qui pourraient être accablants cependant décisifs,
prends ton temps si c’est trop, je te comprends car pour aimer quelqu’un, il faut le comprendre.

Je te trouve extroverti, sociable, qui aime prendre les rênes, jolie et ton rire mignon,
l’écoulement de nos conversations semblant une rivière sans une route mais avec une destination.
L’alchimie ressemblant très naturale et au chaque sujet, on partage les mêmes opinions,
et même si on n’est pas d’accord sur tout, je prédis on aura une positive équation.
Et si tu est du même avis, on pourra faire monter les enchères, ou comme vous dites, réinveste ?
Je sais pas, je connais pas beaucoup de vos boulots, je suis pas très instruit.
Et si c’est ne pas le cas, encore c’est pas grave, on peut y aller doucement, avec une vitesse plus modeste.
Il m’a été difficile de trouver quelqu’une compatible malgré le fait qu’il s’agisse d’un match fortuit »
je remarque avec un petit sourire, mes larmes m’embrassent mes lèvres,
je dépose le bouquet sur le sol, soupire, prends de profondes inspirations.

Les larmes ont cessé, l’air silencieux mais avec la calme d’avant la tempête,
le ciel devient nuageux sans la pluie et la tempête se déchaîne en mon cerveau.
Il n’y a rien que je fasse effet, il n’y a rien que je regrette, et j’accepte notre lien me satisfait.
J’accepte que ce ne soit plus jamais, que ce ne soit plus nouveau.
Le gardien s’approche de moi, le mec honnête m’a avoué, il demande, «  c’était votre copine, votre amour ?
Je suis très désolé pour votre perte mais votre bouquet cache vos émotions »
Je laisse échapper un petit sourire, probablement mon dernière pour les prochains jours,
« c’était pas ma copine ni elle n’est pas morte, mais je pleur le lien, la relation, 
je me suis pâmé et elle m’a aimé aussi, c’était parfait,
tout était parfait sauf le temps, c’est le temps qui me fait du mal !

Les tulipes ont été le premier cadeau que je lui ai offert,
un peu après elle aurait dû recevoir et je me sens coupable,
car elle mérite un bouquet plus jolie et j’ai souffert,
pour le fait que je n’ai pas pu le lui donner me rend misérable.
Tout le temps, je me plagnais, il y’a pas une fille qui est pas mon type, qui ne m’attirait,
j’ai été amené à rencontrer une par la chance et testé, voici,
réalises avec elle, imagines votre avenir ensemble, Clotho poserait.
Je suis pas triste pas parce qu’elle a mis fin au nous, mais Clotho est devenue le souci.
Après avoir tout dit, j’ai continué sur mon retour, ma veste plissé, la fragrance perdue,
le cocktail d’émotions est devenu pur avec la morosité, ne me laissant que le son de sa voix,
son nom et ma culpabilité pour les tulipes flétries…